Mon parcours contre l’endométriose est encore au tout début !
J’ai eu mes premières règles le jour de mes 13 ans, en 2001. Depuis ce moment, j’ai des douleurs au bas ventre, mon père venait tout le temps me chercher à l’école car j’étais pliée de douleurs. Je me sentais incomprise à cette période, où tout le monde pensait que je simulais, d’autres qui me disait que ce n’était pas un mal de ventre qui allait me tuer et que j’en faisait trop.
Ma mère m’a très vite envoyé chez une gynécologue, qui elle aussi me disait que c’était normal d’avoir des « petites » douleurs et m’a donc prescrit un anti-douleur sur ordonnance. J’étais sportive auparavant, et cela me mettait dans l’incapacité à effectuer mes exercices. Plus le temps passe et plus les douleurs se font intenses. Ma gynécologue me prescrit une pilule et des anti-douleurs, ce qui n’a pas été efficace.
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Lorsque je suis rentrée en âge d’avoir des relations sexuelles, j’avais également mal pendant ce moment. J’ai changé de gynéco, elle m’a donné des médicaments plus forts, un peu plus efficaces. Mais je ressentais encore ce mal. Par la suite j’ai décidé d’arrêter la pilule car mon corps ne la supportait pas, peu importe la marque. Je suis tombée enceinte à l’âge de 26ans, en juillet 2014. Bon, la grossesse m’a bien soulagée, plus aucunes crampes. En revanche elle était à risque: j’ai été arrêté par la sage femme à mon 4ème mois de grossesse car je risquait de perdre l’enfant. Je devais rester tout le temps allongé. Le jour de l’accouchement, bébé était très faible mais a réussi à sortir. Et là ma sage femme m’a dit « généralement après un accouchement vous n’avez plus de douleurs lors des règles ». Et à cet instant commence mon calvaire! Toujours à l’âge de 26 ans, deux mois après l’accouchement, c’est la débandade! Mes douleurs sont 3 fois plus intenses et de nouveaux symptômes apparaissent: céphalées de tension, étourdissements et pertes de conscience dû à ces céphalées, sang dans les selles avec la constante envie d’y aller, sciatique et forte fatigue et bien entendu hormones en roue libre totale niveau émotions. Je retourne vers une nouvelle gynécologue qui me dit que c’est tout à fait normal, qu’il n’y a pas à s’inquiéter et qui me met sous anti-inflammatoires et anti-douleurs. J’ai vécu comme ça jusqu’à mes 30 ans quand soudain celle-ci part en retraite et se fait remplacer par une nouvelle, qui me dit que non, ce n’est pas normal et que c’est sûrement l’endométriose, que ce n’est pas à prendre à la légère et est étonnée de voir depuis tout ce temps que rien n’a été fait! Elle m’a prescrit une consultation pour un approfondissement de cette endométriose dans une clinique, où il faut prendre un rendez-vous la veille pour le lendemain au premier ou second jour des règles. Mais il est difficile pour moi de prendre un rendez-vous à l’improviste, sachant que j’ai un emploi qui ne peut pas permettre ce genre d’absence non programmée. Je n’ai également aucun jour de repos consécutif. Il faut que ça tombe un mercredi et ça n’est jamais arrivé depuis 1 an. Pour l’instant je reste sous anti-douleurs et toujours pas de pilule du fait que je ne supporte vraiment pas du tout. Il est handicapant pour moi de travailler ou de faire le moindre mouvement simple comme marcher ou rester debout, faire la vaisselle ou rester assise. En fait je ne peux rien faire à part subir et pleurer, avoir l’envie de couper mon bas ventre et d’arracher tout ce qui se trouve à l’intérieur... Mon conjoint, ma famille et mon patron se trouvent impuissants face à ma détresse. Sur l’échelle de 1 à 10, les douleurs se situent à 20!
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Stella
Seine et Marne
Depuis l’apparition de mes règles à l’âge de 11 ans, j’ai toujours eu des douleurs menstruelles, avec un pic à l’adolescence. Mais cela restait supportable, je ne rencontrais pas de difficultés particulières qui auraient pu me pousser à consulter. Les premiers symptômes invalidants sont apparus en 2018, après la pose d’un stérilet en cuivre. J’ai consulté une gynécologue à cause de violentes douleurs inhabituelles, pensant à un rejet du dispositif de contraception. L’échographie montrait un kyste de 7cm sur l’ovaire droit, puis l’IRM qui a suivi a confirmé l’endométriose. J’ai eu de la chance d’avoir été diagnostiquée rapidement après l’apparition des premiers symptômes. Je n’ai pas subi d’errance médicale mais le manque de délicatesse de la gynécologue qui m’a diagnostiquée.
J’ai été sous Décapetyl pendant 6 mois, le gynécologue que j’ai choisi par la suite espérait une amélioration pour retarder l’opération. En l’absence de mieux, j’ai été opérée en janvier 2019. Le kyste a été retiré ainsi que les lésions sur les ligaments utéro-sacrés, vessie… Le stérilet a aussi été retiré.
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Je suis depuis traitée par Lutéran mais en ce moment par Lutényl car rupture de stock de Lutéran. Les douleurs sont moins vives maintenant mais en continue. Et surtout, le plus handicapant selon moi est la fatigue chronique qui ne disparaît jamais, même avec du repos… Mais je fais avec et adapte mon quotidien pour ne pas laisser la maladie m’empêcher de vivre
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Alexandra
Tout à commencé à l'adolescence par des règles douloureuse, qui pour moi me semblait normal car pour les médecins ça l'était. Donc un peu de spasfon et ça va passer.
Ensuite étant jeune femme j’ai ressentis de la gêne pendant les rapports sexuels puis quelques douleurs qui n'ont pas alerté mon gynécologue.
Puis viennent des douleurs au niveau vésical accompagnées de troubles urinaires, des douleurs de plus en plus insupportables jusqu'à entraîner un malaise. Après plusieurs consultations chez des urologues et plusieurs années qui n'ont rien donné, on me diagnostique une cystite interstitielle qui est une anomalie de la vessie avec une inflammation, donc je suis traitée pour cela pendant 3 ans. Aucun traitement n'a d'effet sur moi. De plus les règles devenaient de plus en plus douloureuses, je ne trouve donc pas cela normal. Mon gynécologue me dit que cela vient de ma maladie. Il me prescrit une pilule en continue sur 3 mois donc il y a quand même des règles au bout de 3 mois qui sont toujours douloureuses et de plus en plus insupportables. Tout comme les rapports sexuels qui deviennent impossibles.
Il me fait passer une IRM à ma demande car j'avais entendu parler de l'endométriose. Ils n'ont rien vu d'anormal. Donc j'essaie de me persuader que cela est dû à ma maladie, mais je suis à bout car rien ne me soulage et aucun médecin ne me comprend.
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Au fil des années d'autres douleurs s'ajoutent notamment au niveau du dos, des troubles digestifs (nausées, perte d'appétit, vomissements, alternance diarrhée et constipation avec ballonnements), fatigue intense, irritable avec toutes ces douleurs qui me rendaient la vie insupportable. Puis je vois un reportage avec Leatitia Milot concernant l’endométriose sur tf1. Lorsque j'ai entendu les témoignages des personnes atteintes avec leur description des symptômes, je me suis dit ce n’est pas possible j'ai ça aussi. J'en ai donc parler à mon gyneco qui me dit après avoir fait une échographie pelvienne '' non je vois toujours rien, vous n'avez pas ça, l’endométriose est une maladie à la mode et c'est beaucoup plus complexe que cela ''. Parce que malgré tous mes symptômes ça devait être rien pour lui apparemment. Je lui redemande une IRM, il me dit « oui pourquoi pas ça fait 2 ans qu'on en a fait une », il me l'a prescrit dans la même clinique que la dernière fois. Je lui demande s’il a une adresse sur Paris avec des spécialistes. Il me communique celle de l'hôpital Saint Joseph. Je décide donc de ne pas passer l'IRM et de prendre rendez-vous avec un gynécologue spécialiste de l'endométriose du groupe Saint Joseph car je n'en peux plus de souffrir et notre vie intime avec mon conjoint en prend un coup et je ne veux pas que cela brise mon couple même si j'ai un compagnon adorable qui me comprend et m'accompagne à tous mes rendez-vous médicaux, cela reste difficile à gérer notamment moralement.
Arrivé au rendez-vous, juste en expliquant mes symptômes, il n'y a pas de doute pour elle j'ai bien l’endométriose. Elle me prescrit une pilule en continue et une échographie pelvienne à passer dans un centre spécialisé. Il y avait 3 mois d'attente, autant vous dire que ces 3 mois ont été interminables.
Le jour de cet examen, j’étais très stressée et la tout de suite il aperçoit les lésions. Il me dit « il y a bien une endométriose au niveau des ligaments utero sacré, de l'utérus et des adhérences au niveau du rectum jusqu'à la région rétro isthmique ». Je m'effondre mais je ressens un tel soulagement et en même temps une peur car je sais que c'est une maladie compliquée à gérer.
A son conseil, je consulte un urologue spécialiste de cela qui me dit que je n'ai absolument pas de cystite interstitielle mais une endométriose et qu'ils sont donc passés à côté du bon diagnostic.
Donc voici mon parcours, qui est un peu long, il aura fallu 6 ans avant d'être enfin diagnostiquée. Je suis maintenant entourée d'une superbe équipe médicale à l'écoute afin de soulager au mieux mes douleurs.
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Mélanie